JUSTINE GOURDIN

À l’inverse de nombreux passionnés de voyage, j’ai découvert les destinations lointaines relativement tard, à l’âge de 20 ans. Tout a commencé par un défi : réussir mes examens, travailler durant l’été, puis investir mes économies dans des séjours d’un mois en Asie du Sud-Est. Ces premières expériences ont marqué un tournant : depuis, je m’efforce de ne jamais laisser passer une année sans un voyage. 

Avec les années, ma façon de voyager a évolué. Des séjours en sac à dos dans des auberges locales, je suis passée à l’art de sélectionner des hôtels d’exception, en recherchant toujours le meilleur équilibre entre qualité et prix. Aujourd’hui, j’apprécie aussi le confort d’une organisation soigneuse, comme un transfert privé à l’aéroport, afin de maximiser chaque instant dédié à l’exploration et à la découverte.

L’une de mes expériences les plus mémorables a été la traversée en train entre Puno et Cusco, au Pérou. Pendant plus de 10 heures, j’ai été bercée par le rythme du train, émerveillée par les paysages andins qui défilaient sous mes yeux et portée par la mélodie d’un groupe de musiciens péruviens. Confortablement installée, un pisco sour à la main, chaque moment était une célébration du voyage : le calme, la contemplation, et une immersion douce dans la culture locale. 

C’est ce type d’expérience, à la fois simple et grandiose, qui donne tout son sens à l’art de voyager.”

Quand on me demande de décrire le voyage d’une vie, je me retrouve à rêver d’une exploration infinie : continuer à découvrir les merveilles insoupçonnées du monde, des grands espaces aux villes bouillonnantes, du calme du désert du Namib aux scènes de vie animées du bush tanzanien. 

Un voyage d’exception pour moi serait un tour du monde, en famille, sans contrainte de temps ni d’itinéraire précis. Ce serait un luxe : celui de s’arrêter où bon nous semble, de profiter de chaque lieu à son rythme, et de partir ailleurs quand l’envie s’en fait sentir. Voyager lentement, simplement, pour se reconnecter à l’essentiel

Je ne pars jamais sans mes guides papiers. Ils m’accompagnent à chaque étape : pour comprendre l’histoire, le mode de vie ou les coutumes d’un pays. Lors d’un autotour, ils deviennent même essentiels, car j’adore jouer le rôle de narratrice : lire à haute voix les anecdotes et informations qu’ils recèlent pour enrichir le trajet. 

Ces guides sont plus qu’un outil : ils transforment le voyage en une exploration consciente et éclairée. 

Ce que je recherche avant tout dans le voyage, c’est la capacité d’être surprise et émerveillée. J’aime ralentir le rythme dès mon arrivée : m’acclimater, me plonger doucement dans la découverte d’une culture, d’une civilisation, d’une gastronomie. 

Ma définition d’une destination idéale ? Elle doit m’étonner par la variété de ses paysages, ses modes de transport – que ce soit à pied, en vélo ou en train – et surtout par ses hébergements empreints de charme, où l’attention aux détails est palpable. Voyager avec mon compagnon, mon partenaire idéal, rend l’expérience encore plus belle. Nous n’avons pas besoin de mots : la découverte et le bonheur de l’instant suffisent.

J’ai découvert la Tanzanie à deux reprises, et chaque séjour a été marquant. Mon premier safari a été une révélation : se retrouver face à des lions ou des éléphants dans leur habitat naturel est une expérience inoubliable. 

Lors de mon second voyage, dans le sud plus préservé, le rythme « Pole Pole » – « tout doucement » – m’a appris à savourer pleinement chaque instant : l’observation des oiseaux, la quiétude des paysages, l’atmosphère unique. 

La Tanzanie est idéale pour un safari et une immersion en pleine nature. Je recommande les mois d’octobre et novembre pour profiter du calme des parcs.